Rencontrez les reporters qui transforment le journalisme en Haïti


Global Press forme et emploie des femmes journalistes à travers le monde. Depuis 2006, nous avons formé des centaines de femmes pour qu’elles deviennent les conteuses de référence de leurs communautés. Cette cohorte haïtienne, qui a commencé sa formation en 2022 et a obtenu son diplôme ce printemps, a été la première à compléter sa formation entièrement en ligne, grâce à la plateforme de formation virtuelle, GPI Online, que nous avons construite pendant la pandémie. Au cours de la formation de 12 semaines, ils ont effectué des travaux hebdomadaires en classe, qui comprenaient des travaux d’apprentissage et de réflexion autoguidés sur GPI Online, et ont participé à des ateliers sur Zoom avec l’équipe de formation et les membres de la salle de rédaction. Le programme de formation en Haïti s’est déroulé en français et a été animé par des traducteurs et interprètes professionnels du Global Press Accuracy Network, qui faisaient partie intégrante du processus de formation.

Pendant qu’ils apprenaient en ligne, les journalistes en formation ont également effectué des missions sur le terrain pour développer leurs compétences en matière de reportage et de rédaction dans le monde réel. La combinaison des activités du programme de formation est conçue pour créer une approche axée sur le journaliste qui leur permet d’apprendre et de pratiquer à leur propre rythme, en identifiant des histoires et des sources locales uniques auxquelles eux seuls peuvent accéder.

La formation n’a cependant pas été sans moments inoubliables. Les ouragans ont touché terre, les troubles politiques se sont répandus dans les rues et les journalistes n’ont pas pu quitter leurs maisons ou trouver un moyen de transport en raison des routes patrouillées par les gangs. La connectivité a toujours été un défi, mais cette équipe audacieuse a trouvé des solutions uniques à chaque obstacle qui se présentait à elle. Et ils ont raconté des histoires incroyables dans le processus.

Manori Wijesekera, Responsable de la formation mondiale

Notre diplômée de Maniche, Rose Hurguelle Point du jour, a décrit les membres de sa communauté, nichés dans les montagnes du sud d’Haïti, comme ceux qui ne se tiennent pas debout les bras croisés. Les quatre journalistes ont porté ce sentiment tout au long de leur formation, affrontant chaque obstacle de front et trouvant continuellement un moyen de terminer leurs cours et de développer leurs premiers articles pour Global Press Journal.

Malgré un manque d’électricité – parfois un événement quotidien ou un problème temporaire sans aucun signe de résolution – une mauvaise connectivité Internet, la menace de la tempête tropicale Fiona et des barrages routiers qui rendaient souvent impossible la navigation dans leurs villes d’origine, Rose, Verlande Cadet, Jusly Felix et Wyddiane Prophète ont réussi à terminer leur formation, à obtenir leur diplôme et à rejoindre la salle de rédaction du Global Press Journal. Les fermetures de routes ont également entravé les efforts visant à doter nos stagiaires des outils dont ils avaient besoin pour travailler efficacement; Ils n’ont pas reçu d’appareils photo avant la fin de leur formation, ce qui a incité une prolongation du programme pour leur permettre de terminer leurs études de photojournalisme.

Louise Scrivens, coach éditoriale pour Haïti

Le plus grand défi de toute formation interculturelle est de construire rapidement une norme de respect mutuel qui brise la dynamique de pouvoir élève-enseignant et nous permet de devenir des collaborateurs. La connaissance approfondie des stagiaires de leurs communautés, de leur culture, de leur histoire et de leurs dynamiques sociales est l’élément central de leurs grandes histoires, il est donc impératif qu’ils soient à l’aise de communiquer ouvertement ce qu’ils savent et ce que je ne sais peut-être pas. Une fois cette confiance établie, j’ai simplement agi comme un guide alors qu’ils développaient leurs yeux photographiques.

Dominic Ronzo, éditeur photo pour Haïti



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